Mode de luxe : quelle est la plus ancienne marque encore en activité aujourd’hui ?

13 décembre 2025

Certains chiffres n’ont rien d’anecdotique : quand une maison de luxe affiche plus de deux siècles d’existence, c’est toute l’histoire de la mode qui défile en filigrane. Les successions, les rachats et les alliances ont souvent brouillé les pistes, effaçant les traces des véritables pionniers et réécrivant la généalogie des grandes signatures.

Pourtant, les archives sont formelles : quelques marques, inflexibles, n’ont jamais interrompu leur activité. Elles ont traversé guerres, crises et révolutions industrielles sans céder. Parmi elles, une maison se distingue, doyenne incontestée, gardienne d’un héritage vivant.

Pourquoi certaines maisons de luxe traversent-elles les siècles ?

Trois mots suffisent à résumer la recette de leur longévité : innovation, héritage, adaptation. Les maisons à l’image de Chanel, Hermès, Dior ou Louis Vuitton ne suivent pas la mode, elles la dictent. Ce qui fait leur force, c’est un équilibre constant entre la fidélité à leur ADN et la capacité à se réinventer. Ici, la qualité ne se discute pas. Chaque pièce, chaque détail, porte la marque d’une exigence qui traverse les décennies.

La haute couture signée Chanel, Dior, Balenciaga, Givenchy ou Worth ne se contente pas d’habiller, elle façonne des codes, érige des références. À l’heure où la fast fashion inonde le marché de vêtements jetables, ces maisons imposent la durabilité, le savoir-faire et la rareté comme antidotes à l’éphémère.

Voici ce qui permet à ces institutions de résister à l’épreuve du temps :

  • Un patrimoine entretenu, jamais figé dans le formol.
  • Des innovations constantes, tant sur le plan technique que stylistique.
  • Une lecture fine et précoce des évolutions de société.

On pense à l’ascension fulgurante de la Maison Worth ou au parcours d’Hermès, née dans la sellerie avant de devenir un synonyme mondial d’élégance. Qu’elles soient transmises de génération en génération ou qu’elles se réinventent à chaque ère, ces marques partagent le même fil conducteur : une exigence d’excellence qui dépasse les modes passagères. Ici, la tradition n’est pas un frein, c’est un levier pour aller plus loin.

Les pionnières : tour d’horizon des plus anciennes marques encore actives

Au cœur du Paris du XIXe siècle, Charles Frederick Worth ouvre la voie. Avec la Maison Worth, il ne se contente pas de servir l’impératrice Eugénie : il invente le défilé, donne un nom au métier de créateur, et installe Paris au centre du jeu. Un bouleversement silencieux, mais décisif.

Non loin de là, un autre acteur s’impose : Goyard, héritier de la maison fondée par Pierre-François Martin et métamorphosée par Edmond Goyard. Sa toile si singulière, la Goyardine, devient l’étendard d’un luxe discret, réservé à quelques initiés, et immuable face aux modes tapageuses.

Sur la rive droite, l’histoire d’Hermès commence en 1837. Sellerie d’exception, puis maroquinerie de référence, puis bien plus encore. De génération en génération, la maison érige la perfection du cuir en art de vivre. Le sac Kelly, le Birkin : deux légendes vivantes.

La joaillerie, elle aussi, joue sa partition : Cartier (1847, Paris) ou Tiffany & Co. (1837, New York) réinventent sans cesse le raffinement. L’horlogerie suisse s’empare de l’audace de Rolex. D’autres, comme Bvlgari, Burberry ou Lanvin, s’imposent sur la scène internationale.

Voici quelques-unes de ces maisons au parcours exceptionnel :

  • Maison Worth : pionnière de la haute couture
  • Goyard : le luxe confidentiel, inaltérable
  • Hermès : la maroquinerie érigée en manifeste
  • Cartier, Tiffany & Co., Rolex : joaillerie et horlogerie, le temps sublimé
  • Burberry, Lanvin, Bvlgari : l’élégance européenne, une empreinte mondiale

Le point commun entre ces maisons ? Elles savent innover sans jamais renier leur identité. Les créations phares deviennent des références, des objets de désir qui défient la logique du temps.

Zoom sur la doyenne : quelle est la marque de luxe la plus ancienne du monde ?

Paris, 1858. Charles Frederick Worth signe un acte sans précédent. Il ne s’agit pas d’un simple couturier, mais d’un homme qui va révolutionner la mode. Avec la première vraie maison de haute couture, Worth change la donne : le créateur sort de l’ombre, la création porte un nom. Il habille l’impératrice Eugénie, organise les premiers défilés dans ses propres salons, et impose un rythme à la mode qui n’avait jamais existé.

La Maison Worth s’impose ainsi comme la marque de luxe la plus ancienne toujours en activité. Son influence façonne la mode féminine, ancre Paris au sommet de la hiérarchie mondiale du style. Plus qu’une maison, Worth devient une référence, déplaçant le centre de l’élégance vers les rives de la Seine.

Quelques repères pour cerner l’impact de la Maison Worth :

  • Fondée par : Charles Frederick Worth
  • Lieu : Paris, France
  • Première maison de haute couture
  • Habille l’impératrice Eugénie
  • Inventeur du défilé de mode

La Maison Worth a ouvert un chemin que d’autres ont emprunté. Paris doit à cette maison son statut de capitale mondiale de la mode. Worth, c’est bien plus qu’un nom sur une étiquette : c’est une source, un laboratoire d’idées, dont l’influence continue d’irriguer la mode contemporaine.

Homme distingué en costume dans un bureau ancien riche en détails

L’héritage vivant des maisons centenaires dans la mode d’aujourd’hui

La mode de luxe ne cultive pas la nostalgie, elle transforme l’héritage en moteur d’innovation. Les maisons comme Chanel, Hermès, Dior, Louis Vuitton, Gucci, Fendi, certaines fondées il y a plus d’un siècle, réinventent sans cesse leur propre histoire. Leur secret ? Faire de la tradition une force créative, faire émerger la modernité du passé.

Chanel, fondée par Coco Chanel, a érigé le confort en symbole d’émancipation. Le tailleur, le sac 2.55, le parfum n°5, le tweed : chaque création s’impose comme une référence. Chez Hermès, la maroquinerie devient mythe ; le Birkin et le Kelly, objets de convoitise, portent les noms de femmes iconiques, et incarnent la quête du geste parfait. Dior, quant à lui, bouleverse les codes avec le New Look en 1947. Le Lady Dior, clin d’œil à Lady Diana, prolonge cette filiation entre la maison et les grandes figures du siècle.

Louis Vuitton surprend en multipliant les collaborations artistiques, de Yayoi Kusama à Takashi Murakami, d’Urs Fischer à Jeff Koons. Ici, la création jaillit de la rencontre entre patrimoine et avant-garde. Les directeurs artistiques, de Karl Lagerfeld à Virginie Viard, d’Alessandro Michele à Silvia Venturini Fendi, orchestrent la mue permanente de ces maisons, injectant dans chaque collection une énergie nouvelle. La durabilité, le savoir-faire et la qualité restent les piliers, là où la fast fashion ne propose que du provisoire.

Les maisons centenaires n’alignent pas seulement les années ; elles redéfinissent constamment les contours du luxe. Leur héritage se lit dans chaque couture, chaque innovation, chaque prise de risque : une leçon de constance, d’audace et d’imagination qui continue de transformer la mode, saison après saison.

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