À 170 cm, on se retrouve pile à la hauteur de certaines cabines d’essayage, et aussi de bien des stars du défilé… sur Instagram. Pourtant, dans le secret des castings, un simple centimètre de plus ou de moins peut faire basculer un rêve – ou le briser net.
Certains scouts jurent que le seuil, c’est 175. D’autres s’arrêtent sur des visages inoubliables, même si la toise reste bloquée juste sous 1m70. Entre fantasmes de podiums et règles qui s’accrochent, la frontière entre « suffisant » et « pas assez » tient parfois à un souffle. Mais alors, qui tient vraiment le mètre-ruban du destin ?
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les standards de taille dans le mannequinat : mythe ou réalité ?
Sur la fiche technique, la taille idéale pour être mannequin oscille entre exigences strictes et ouvertures inattendues, selon les coulisses du métier. Agences, directeurs de casting, créateurs : chacun impose son propre seuil. Pour la haute couture, la barre se place à 1m72 chez les femmes, 1m82 chez les hommes. Les podiums parisiens veulent du longiligne, du calibré, parfois à la limite de la copie conforme.
Côté commercial, la marge se desserre. Taille mannequin femme : de 1m70 à 1m80. Mannequin homme : entre 1m78 et 1m90. Les mensurations idéales – taille, hanches, poitrine – restent surveillées, mais chaque marque négocie ses propres règles. Sur le segment curve/plus size, la taille 40 ouvre la porte, avec des mannequins de 1m70 à 1m85 côté femmes.
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Le poids, le tour de taille, le tour de hanches : chaque détail pèse dans la balance, mais la palette des profils s’élargit. Les défilés restent attachés aux chiffres, tandis que la publicité et les réseaux sociaux ouvrent de nouveaux horizons. La mode adore ceux qui débordent du moule, mais continue de mesurer, classer, trier.
170 cm : une taille suffisante pour débuter une carrière ?
Le mètre-ruban, obsédé du centimètre en plus, peut bien retourner dans sa boîte. 170 cm ne ferme aucune porte. L’exemple le plus frappant ? Kate Moss, tempête sur les années 90, a pulvérisé les codes avec ses 1m70. Les agences, aujourd’hui, composent avec la réalité : le commercial, l’influence, la diversité l’emportent souvent sur la pure toise. Pour la haute couture, la sélection reste redoutable ; mais dans la pub, l’e-commerce et les réseaux, c’est la personnalité qui fait la différence.
Le secteur commercial s’avère nettement plus souple : en France, la plupart des agences ouvrent la porte aux femmes dès 170 cm. L’allure compte. La prestance aussi. Sur le marché curve/plus size, à partir de 1m70, la silhouette prime sur la hauteur exacte.
- Défilés couture : seuil souvent à 1m72, mais une personnalité hors norme peut tout changer
- Campagnes print et digital : diversité, charisme, singularité passent avant la taille
- Réseaux sociaux : l’influence et la photogénie réinventent les règles du jeu
L’international nuance encore : Londres et New York privilégient la diversité, Paris reste fidèle à ses standards. Les mannequins fitting et influenceurs franchissent les frontières, la taille idéale pour être mannequin s’écrit désormais au pluriel. 170 cm suffit largement pour tenter sa chance, saisir une opportunité, et parfois même, décrocher le jackpot.
comment les agences évaluent-elles les profils atypiques ?
Les agences de mannequins – Elite, Next, IMG et bien d’autres – ne trient plus au simple mètre. Charisme, présence scénique, photogénie : ce sont les nouveaux sésames. Les profils atypiques passent d’abord le test du regard, pas celui de la toise. Un visage qui intrigue, une prestance, une singularité… et tout devient possible.
Le portfolio fait office de carte d’identité. Il rassemble photos naturelles, portraits bruts et clichés professionnels. Certains bookers misent sur la palette : grain de peau, chevelure rebelle, tatouages, tout ce qui raconte une histoire. Exigence supplémentaire : un professionnalisme irréprochable : ponctualité, gestion de soi, ténacité. En France, un certificat médical est désormais demandé : la santé passe avant la taille.
- Les profils fitting sont jugés sur la proportion harmonieuse, plus que sur la hauteur.
- Les influenceurs misent tout sur leur présence digitale et la force de leur communauté.
- Une personnalité qui sort du lot reste le passeport pour les castings les plus verrouillés.
La diversité est recherchée, à condition d’être accompagnée d’une capacité d’adaptation solide. Les agences veulent des mannequins capables de naviguer du sportswear au tailoring, du minimalisme à l’extravagance, sans jamais perdre leur authenticité.
témoignages et parcours de mannequins ayant percé hors des normes
Kate Moss. 170 cm. Un souffle de rébellion dans un univers figé. Jugée trop petite pour la couture, trop atypique pour l’époque : sur le papier, son dossier aurait pu finir à la corbeille. Mais la personnalité a tout emporté. Sa silhouette a redéfini l’esthétique des années 90. Les créateurs ont suivi. Le regard du public aussi.
Aujourd’hui, d’autres exceptions s’imposent sur la scène. Les mannequins curve, dès la taille 40, entre 1m70 et 1m85, s’affichent dans les plus grandes campagnes. La diversité ne se limite plus à la morphologie ou à la couleur. Les mannequins fitting, choisis pour leur équilibre, naviguent entre 1m65 et 1m78, testant les vêtements sur des corps réels, loin du fantasme des podiums.
- La présence digitale propulse les influenceurs, qui signent avec les agences sans jamais atteindre le 1m75 symbolique.
- Le réseau social fait office de portfolio, la communauté remplace parfois le booker.
La singularité devient la nouvelle marque de fabrique. Un tatouage, une démarche, une histoire, un visage nu, sans filtre. Les agences adaptent leurs critères, le marché écoute, les podiums s’ouvrent. La norme recule, la personnalité avance. Et l’audace prend l’ascenseur, sans jamais regarder la toise.
