Mode

Alexander McQueen, la mode au service de l’art

Il Ă©tait connu pour son aura mystĂ©rieuse et un peu sombre, ses dĂ©filĂ©s spectaculaires et ses talents artistiques. Alexander McQueen Ă©tait une boule de feu crĂ©ative. AprĂšs avoir appris l’art de la couture Ă  Savile Row, il a su exercer son mĂ©tier avec passion. Il a insufflĂ© Ă  chacune de ses collections un peu de magie noire.

On parle beaucoup de l’hĂ©ritage de McQueen dans le domaine de la mode de luxe. Il a influencĂ© le monde de la mode en apprenant aux stylistes Ă  ĂȘtre courageux, Ă  explorer leur imagination et Ă  maintenir leur intĂ©gritĂ©. Il a Ă©tĂ© intrĂ©pide, extrĂȘme et provocateur, amenant le spectacle vers de nouveaux sommets.

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Le pionnier des catwalks

Quand on parle de défilés de mode, on pense maintenant à Karl Lagerfeld dans Chanel et Burberry, mais les performances de McQueen ont porté le défilé à un autre niveau.

On se souvient de la collection automne/hiver en 1998 qui a fini avec un mannequin entourĂ© de flammes, de Voss en 2001 qui s’est clĂŽturĂ© avec une vitrine cassĂ©e rĂ©vĂ©lant des mites flottant autour du visage masquĂ© d’une femme, d’Untitled (anciennement appelĂ© Golden Shower, mais modifiĂ© Ă  causes des connotations pornographiques) alors que les mannequins marchaient sous la pluie.

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Il y a eu aussi le spectacle pour la collection printemps/Ă©tĂ© en 1999 qui s’est terminĂ© avec un mannequin tournant sur un plateau tournant pulvĂ©risĂ© avec de la peinture par deux robots.

Les expositions de McQueen font partie intĂ©grante de sa vision, parfois il invente le concept de l’exposition avant les collections elles-mĂȘmes. Il voulait que le public soit Ă©mu par ce qu’il voyait, qu’il l’aime ou le dĂ©teste.

RedĂ©finition du prĂȘt-Ă  porter fĂ©minin

Alexander McQueen Ă©tait entourĂ© de personnages fĂ©minins forts, dont sa mĂšre Joyce et sa rĂ©dactrice de mode et mentor Isabella Blow. AprĂšs son spectacle « Highland Rape » dans lequel on y dĂ©couvrait des mannequins habillĂ©s de façon nĂ©gligĂ©e en vĂȘtements dĂ©chirĂ©s, il a Ă©tĂ© accusĂ© de misogynie.

McQueen a expliqué que son propos ne concernait pas les abus sexuels envers les femmes mais de son histoire écossaise.

A travers ses vĂȘtements, il a voulu changer le regard portĂ© sur les femmes. MĂȘme s’il y a chez lui une perception brutale des femmes, ses crĂ©ations avaient pour but de ne plus seulement les montrer comme des proies mais comme des femmes puissantes. Des femmes qui n’auraient pas l’air vulnĂ©rables malgrĂ© l’attrait qui se dĂ©gagent d’elles.

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La mort en symbole

Un de ses grands succÚs fut une écharpe imprimée de crùne, une piÚce trÚs prisée notamment par Kate Moss et Johnny Depp.

La mort et le style dark habite ses crĂ©ations depuis le dĂ©but. Le fait qu’Alexander McQueen se soit donnĂ© lui-mĂȘme la mort en se pendant, il y a 10 ans dĂ©jĂ , fait Ă©cho et donne une dimension particuliĂšre Ă  ses crĂ©ations inspirĂ©es du macabre.

Les codes de la beauté revisités

Alexander McQueen était le Francis Bacon de la mode, transformant le macabre et le sombre en beauté et en art surnaturel. Il était romantique, passionné et intense, fasciné par la mort et la nature. Des symboles animaux apparaissent souvent dans son travail, une référence à la fragilité et à la force.

L’une de ses crĂ©ations les plus cĂ©lĂšbres est la chaussure de tatou, qui a la forme d’une pince de homard.